Le 16 mars, la Conseillère nationale Verte genevoise Lisa Mazzone a déposé une motion au Conseil national pour exhorter le Conseil fédéral à „introduire un droit explicite à la déconnexion pour les employé-e-s en Suisse, en-dehors des heures de travail prévues dans le contrat de travail.“
Parmi les arguments avancés, Mme Mazzone rappelle que selon certaines études, plus de 80 pour cent des employé-e-s en Suisse sont atteignables par l’employeur-euse en-dehors des heures de travail et durant le week-end et 70 pour cent le sont pendant les vacances. Pour Mme Mazzone, cette flexibilité comporte des avantages dans l’organisation du travail, mais également des effets pervers qu’il s’agit de prévenir, tels que surménage et, plus grave, risque de faire un burn-out. En Suisse, selon un sondage récent, un tiers de travailleurs-euses en Suisse alémanique se sent souvent épuisé émotionnellement, une proportion qui grimpe à un travailleur sur deux à Genève et au Tessin.
Vu les dangers, des pays environnants prennent des mesures, telle que la France, qui s’est dotée d’un droit à la déconnexion dans la „loi Travail“. Plusieurs entreprises ont également pris des mesures dans l’intérêt de leurs employé-e-s et, in fine, de l’entreprise aussi.
Le Matin Dimanche a couvert le dépôt de cette motion par un article, consultable en suivant ce lien.
La motion de Lisa Mazzone est consultable sur le site du Parlement en suivant ce lien.
Foto: „Offline“ by mikecogh CC BY-SA via flickr